Dans L’Equipe, Rodrigo Lasmar, le médecin de la Seleçao, fait le point sur la convalescence de Neymar.
Il se repose au Brésil. Tout un pays attend, tout comme le PSG. Pour le moment, Neymar est toujours immobilisé. « On se parle deux, trois fois par jour (avec les préparateurs physiques de Neymar) et ils me rendent compte de tous les détails de la récupération de Neymar. Pour l’instant, tout se passe bien. Ils travaillent dur, de façon très professionnelle, pour qu’il soit de retour le plus vite possible et surtout sans la moindre séquelle ou gêne pour son pied et ses appuis », assure-t-il.
Neymar, quand il a appris pour sa blessure. « Il était vraiment très triste quand il a compris que cela nécessitait une opération. À la veille d’une compétition comme la Coupe du monde, c’est toujours un peu angoissant. Il était vraiment énervé les premières heures. Sa capacité de récupération et sa force mentale lui ont permis de surmonter tout ça. Quand on a établi son programme avec les délais pour la convalescence, il a vite tourné la page et il a regardé vers l’avant. Il s’est alors mis en condition de surmonter cette épreuve, car il veut retrouver les terrains le plus vite possible ».
Une grosse responsabilité. « Je suis évidemment conscient de ma responsabilité et des attentes que cela suscite auprès des millions de fans de Neymar, mais ça ne me perturbe pas plus que ça. J’ai assez d’expérience pour ne pas être gêné par tout ça. Après, je dois reconnaître que, face à ce genre de situation, je suis encore plus concentré que d’habitude ».
Des tensions avec le PSG ? « Pas du tout ! Notre relation avec le docteur Rolland est très bonne et elle ne date pas d’hier. Ça fait très longtemps que nous nous connaissons. Au fil des ans, nous avons développé une relation professionnelle, mais aussi amicale. Avant la blessure de Neymar, il n’y a jamais eu le moindre problème ou malentendu avec le PSG. Et j’insiste, car c’est important, il n’y a jamais eu au cours de cet épisode la moindre divergence entre la CBF(la Fédération brésilienne) et le PSG ! Depuis le premier jour, nous avons été sur la même longueur d’onde concernant le diagnostic et le traitement qu’il fallait suivre. Il y a eu une totale harmonie entre nous. Quand les histoires (de désaccord) sont sorties dans la presse, cela nous a surpris, mais il s’agit seulement de rumeurs et de spéculations. Éric Rolland est un ami, on se parle tout le temps, y compris depuis l’opération. De tous les clubs européens, le PSG est même le club avec lequel nous entretenons les meilleures relations ».
Pourquoi une incompréhension ? « Au Brésil, quand on parle de fracture, ça englobe le terme de fissure. C’est la même chose. Depuis les premiers examens, nous avons été en accord avec le PSG sur le diagnostic. Ce qu’ils considèrent être une fissure, nous le qualifions de fracture. On parle de la même chose. Certains estiment que le délai de trois mois que vous avez établi pour son retour est pessimiste et qu’il peut revenir plus tôt… Ce qui est sûr, c’est qu’il a envie de revenir le plus vite possible. Mais, après l’opération, nous avons fixé un délai de six semaines avant d’examiner l’évolution de sa récupération (il en reste quatre). À partir de là, nous ferons de nouvelles radios et des examens plus détaillés qui nous permettront d’affiner le délai d’indisponibilité ».