Nasser Al-Khelaïfi est visé par enquête de la justice suisse pour corruption privée, escroquerie, gestion déloyale liés à l’attribution des droits médias des prochaines Coupes du monde.
Même si l’enquête, il faut bien le préciser, n’a rien à voir avec le PSG, puisqu’elle concerne personnellement Nasser Al-Khelaïfi, les répercutions sur le club sont à craindre. Car le PSG est un homme à multi-casquettes.
Nasser, l’homme à abattre. Dans L’Equipe, un dirigeant de club français confirme. « Dans le contexte actuel, avec l’enquête ouverte par l’UEFA sur le recrutement estival du PSG et les charges des grands clubs européens au sein de l’ECA, ce nouveau chapitre ,même si les trois ne sont pas liés, donne l’impression qu’Al-Khelaïfi est un peu l’homme à abattre ».
Le Qatar visé. Dans Le Parisien, Christian Chesnot, coauteur avec Georges Malbrunot de «Nos très chers émirs» (Michel Lafon), livre son éclairage sur l’affaire. « Il faut bien comprendre que, derrière Nasser, c’est surtout le cheikh Tamim al-Thani qui est visé. Nasser n’est qu’un homme de confiance. Un rouage. Le sport est quelque chose d’essentiel pour le cheikh et son pays. C’est universel, consensuel et pas marqué par la religion. Pour ce pays, c’est une manière de s’offrir une belle image. Par exemple, la signature de Neymar au PSG était aussi là pour faire parler en bien du pays et effacer les commentaires très négatifs. Mais si cette histoire est avérée, cela peut devenir compliqué pour le Qatar ».
Les sponsors effrayés ? Selon L’Equipe, cette affaire représente une « mauvaise publicité » pour le PSG, au moment même où le club chercher à augmenter ses revenus. « Elle nuit au club à l’heure où la direction souhaite augmenter très sensiblement ses revenus et négocie ou renégocie avec des partenaires dans ce but, afin d’être à coup sûr dans les clous du fair-play financier. Cette nouvelle annonce négative risque de bloquer certaines discussions ou tout au moins de limiter les rallonges financières escomptées par le PSG. Pour ne citer qu’eux, Emirates et Nike voudront-ils casser leur tirelire dans ce contexte plombé ? ».