Le PSG a failli lors de ses deux confrontations face à Manchester City. Pourtant, l’adversaire était prenable.
Des cadres pas au rendez-vous. La Ligue des Champions se gagne souvent sur des détails. Un joueur hors norme, un coup de chance ou un coup du sort. Sur cette double confrontation, les joueurs censés faire la différence ne l’ont tout simplement pas faite. Angel Di Maria n’a pas pris le jeu à son compte mardi soir. L’Argentin, fantomatique, n’a pas réussi à trouver ses deux attaquants… Qui sont aussi à blâmer. Zlatan Ibrahimovic a eu les occasions, sur ces deux matchs : plusieurs coups franc et un penalty. Le Suédois a encore une fois montré ses limites lors des grand-rendez-vous. Quant à Edinson Cavani, comme à son habitude pour les matchs clé, était aux abonnés absents.
La tactique incompréhensible de Blanc. A chaque fois que Laurent Blanc à tenté « des coups tactiques » , le PSG n’a pas réussi à s’adapter. Les joueurs, trop habitués au format 4-3-3 depuis maintenant trois saisons, étaient complètement perdus mardi soir au coup d’envoi. Maxwell et Van Der Wiel n’ont pas joué leur rôle de piston sur les côtés, ne sachant pas s’ils devaient défendre ou attaquer. Angel Di Maria, placé en 10, n’a pas été trouvé par ses milieux. Quant à Cavani, il a plus joué sur les côtés et en défense que dans l’axe.
Serge Aurier. L’affaire Periscope a-t-elle touché le PSG plus que l’on aurait pensé ? Titulaire pour son retour mercredi dernier, Serge Aurier a donné le nul à City en commettant une erreur grossière dans la surface. Et au retour, l’Ivoirien a perdu plusieurs ballons qui ont provoqué la colère de Thiago Silva. Si bien que Laurent Blanc l’a remplacé par Lucas plus tôt que prévu. Ce retour a aussi déstabilisé un Marquinhos pourtant prêt à se sacrifier pour le collectif. Le Brésilien a confié avoir été « vexé » d’être mis sur le banc au match aller, au profit d’un joueur qui a insulté son entraîneur et ses coéquipiers. Cette polémique a forcément déstabilisé le groupe parisien.
Les erreurs grossières à l’aller. A ce niveau, les fautes bêtes et les suspensions de David Luiz et Blaise Matuidi au match aller auront largement pénalisé le PSG. Le rôle de relayeur de Matuidi a cruellement manqué au retour. Le Français, qui dynamise habituellement le jeu (avec Verratti) n’a pas été supplée mardi soir.
Champions trop tôt ? C’est peut-être le paradoxe de cette fin de saison : depuis que le PSG est champion, le PSG joue moins bien. Depuis la défaite face à Monaco, les joueurs se sont un peu démobilisés. Une décompression compréhensible après une saison éreintante, mais qui a forcément eu des répercussions sur ces quarts de finale. Laurent Blanc craignait le relâchement. Cette défaite prouve à quel point il avait raison de se méfier…