Platini dénonce « une mascarade », Blatter se compare à un « punching-ball »
Michel Platini a été suspendu huit ans par la FIFA, pour un salaire perçu sans preuve écrite. Il contre-attaque.
Michel Platini ne compte pas se laisser flouer. Le président de l’UEFA, suspendu par la FIFA pendant huit ans ce lundi annonce qu’il va saisir le TAS mais aussi la justice civile. « J’irai jusqu’au bout dans cette démarche », assure-t-il à l’AFP, selon des propos rapportés par L’Equipe.
« Je suis convaincu que mon sort était déjà scellé avant l’audience du 18 décembre dernier et que ce verdict n’est que l’habillage pathétique d’une volonté de m’éliminer du monde du football. Sur les terrains comme dans l’exercice de mes mandats, mon comportement a toujours été irréprochable et je suis, pour ma part, en paix avec ma conscience », dit-il dans un communiqué.
C’est « une véritable mascarade, une mise en scène » pour le « salir » par des instances auxquelles il renonce à reconnaître « toute légitimité et crédibilité », assure-t-il.
Blatter n’accepte pas
Même réaction, ou presque, pour Sepp Blatter. « Disons que je suis vraiment désolé, je suis désolé, de me trouver encore comme un punching-ball alors que je suis encore président de la FIFA, je suis triste pour la FIFA que je sers depuis plus de quarante ans, mais je suis surtout désolé pour moi, de voir comment on me traite dans cette situation. La commission d’éthique n’est pas habilitée à poursuivre le président de la FIFA. Je vais lutter, je vais me battre pour moi, pour la FIFA », a-t-il déclaré, assurant qu’il allait probablement saisir le TAS lui aussi.
En cause dans cette affaire, le versement de 1,8 million d’euros effectué en 2011 par la FIFA à Michel Platini, sur l’injonction de Sepp Blatter, pour une mission de conseiller effectuée entre 1999 en 2001. Mais malheureusement pour Michel Platini… sans contrat écrit. La FIFA estime que les deux hommes on « abusé » de leur position, mais la corruption n’a pas pu être prouvée par l’instance.
La FIFA leur a infligé une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour Michel Platini, et « seulement » 50.000 francs suisses (46 295 euros), pour Blatter. Mais l’affaire n’en restera donc pas là. Il apparaît cependant peu probable que tout soit réglé d’ici fin février, lorsqu’aura lieu l’élection du nouveau président de la FIFA. Une élection que Michel Platini comptait bien remporter…