Le Danemark compte bien protester contre l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar, en portant un maillot un peu spécial.
Véritable protestation ou coup de pub ? La sélection du Danemark sera très sobre lors de la prochaine Coupe du Monde. L’équipementier Hummel va équiper le pays avec l’écusson et le logo de la marque avec la même couleur que le reste du maillot. Un signe de protestation donc, puisque rien ne sera visible ou presque.
« Nous ne souhaitons pas être visibles lors d’un tournoi qui a coûté la vie à des milliers de personnes. Nous soutenons l’équipe nationale danoise jusqu’au bout, mais ce n’est pas la même chose que de soutenir le Qatar en tant que pays hôte », a déclaré Hummel.
Maillot noir… pour rendre hommage aux morts
Le 3e maillot sera noir. « Noir. La couleur du deuil. La couleur parfaite pour le troisième maillot du Danemark pour la Coupe du monde de cette année. Bien que nous soutenons l’équipe nationale danoise jusqu’au bout, cela ne doit pas être confondu avec le soutien d’un tournoi qui a coûté la vie à des milliers de personnes. Nous souhaitons faire une déclaration sur le bilan des droits de l’homme du Qatar et sur le traitement qu’il apporte aux travailleurs migrants qui ont construit les stades de la coupe du monde du pays », écrit Hummel sur Instagram.
« Nous avons atténué tous les détails des nouveaux maillots de la Coupe du Monde du Danemark, dont notre logo et nos chevrons emblématiques. Nous ne souhaitons pas être visibles lors d’un tournoi qui a coûté la vie à des milliers de personnes », détaille l’équipementier.
Le Qatar a immédiatement réagi. «Le Qatar a travaillé avec le gouvernement Qatari pour s’assurer que cette compétition laisse un héritage social durable. Notre engagement a contribué à des réformes importantes du système du travail en promulguant des lois protégeants les droits des travailleurs et leur garantissant de meilleures conditions de vie. (…) Pour cette raison, nous contestons l’affirmation de Hummel selon laquelle ce tournoi a coûté la vie à des milliers de personnes. Nous rejetons de tout la banalisation de notre véritable engagement à protéger la santé et la sécurité des 30 000 travailleurs qui ont construit les stades», peut-on notamment lire dans des propos relayés par le New York Times.