Arnaud Hermant, journaliste à l’Equipe, estime que l’enquête de l’UEFA n’est pas une surprise.

L’UEFA a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête sur le mercato du PSG. Le club, lui, se dit clean. Mais pour certains observateurs, cette enquête accélérée ressemble bien à un règlement de compte.

“S’il y a irrégularité, si l’UEFA estime que le PSG n’a pas fait les choses comme il le fallait, il risque gros. Il a déjà été sanctionné en 2014. Du retrait de points à la suspension pure et simple au delà de l’amende. Ce qui déclenche ça après, ce sont les rivalités, la Juve, le Bayern, Manchester, le Real, le Barça, Milan dans une moindre mesure… le comité exécutif de l’ECA”, explique Arnaud Hermant.


“Ce sont ces gens là qui ont mis une pression énorme sur l’UEFA pour enquêter tout de suite. Il y a clairement une cabale contre le PSG. Ça ne plait pas que le PSG achète des joueurs ainsi, en les doublant. S’il n’y avait eu que Neymar, cela aurait pu être digéré…”, ajoute-t-il.

“S’ils ont fait Mbappé en prêt (145M€+35 de bonus), c’était pour être sûr de le faire d’un point de vue financier. On ne va pas se mentir, le FPF a été légèrement orienté par les grands clubs européens pour rester entre eux, dans leur petite chasse gardée. Il se sont arrangés pour la réforme de la Ligue des champions à partir de 2018”, ajoute-t-il.

Pour Thierry Granturco, avocat spécialisé dans le droit du sport interrogé samedi matin sur Europe 1, l’enquête de l’UEFA n’a pas lieu d’être. “En lisant les règles du fair-play financier, il est difficile de s’imaginer que l’on puisse engager plus de 400 millions d’euros lors d’un seul mercato, comme le PSG l’a fait. Je persiste à penser que les règles du fair-play sont suffisamment souples pour que le PSG puisse s’en accommoder, maintenant, l’UEFA joue un peu sa crédibilité sur cet été et la saison qui arrive”, explique-t-il.

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