Dans la presse suédoise, le médecin suédois Ulf Karlsson, connu dans le monde de l’athlétisme, a accusé Zlatan Ibrahimovic de s’être dopé à la Juventus.

Selon ce médecin, Zlatan Ibrahimovic a eu recours à des produits dopants alors qu’il évoluait à la Juventus de Turin. «Zlatan a pris 10 kilos en six mois lors de son passage à la Juventus. Je crois qu’il était dopé, j’en suis convaincu. C’est impossible de faire ça en si peu de temps. Albin Ekdal a pris huit kilos dans ce club. En plus ils ont un médecin qui a déjà été suspendu 22 mois», a-t-il déclaré dans Aftonbladet, selon des propos traduits par l’Equipe.

L’agent de Zlatan Ibrahimovic, Mino Raiola, ne compte pas laisse ces propos sans suite. Sport Expressen a recueilli la réaction de l’agent : «Nous allons l’attaquer en justice. Je ne suis pas un expert, mais nous avons un avocat suédois. Il y a toujours des haters”, dit-il selon L’Equipe.

Mino Raiola enfonce le clou. “Peut-être que c’est un ancien athlète qui n’a pas réussi. Peut-être qu’il est jaloux. Cet homme a fait une grosse erreur. Il y aura pour lui une vie avant cette déclaration, et une vie après. Il répand des mensonges. Il y avait plein de contrôles à la Juventus. Zlatan a été contrôlé entre 15 et 20 fois. C’est ridicule. Il n’y a aucun fait. Nous pouvons prouver que tout est faux. Dans tous les clubs où il est passé, Zlatan n’a pris aucun médicament, même pas de l’aspirine”, conclut Mino Raiola.


La Fédération suédoise de football, via son chef de presse Niklas Bodell, a aussi condamné ces propos : « Ces déclarations sonnent comme quelque chose d’absurde dans mes oreilles. Si j’étais Karlsson, je serais très prudent avec ce type d’accusations spéculatives. Ce genre de choses dérange beaucoup. »

La Juve au coeur de l’enquête

La Juventus a été au coeur de forte suspicion de dopage dans les années 90, quand Zinedine Zidane et Didier Deschamps y évoluaient notamment. Jean-Marcel Ferret, le médecin de l’équipe de France entre 1993 et 2004, avait témoigné lors de la commission d’enquête sur l’efficacité de la lutte contre le dopage.

Il avait alors assuré selon Le Monde : “A la Juve, il y avait énormément de produits, même en perfusion”, disait-il, parlant juste de pratiques médicales “plus agressives” en Italie qu’en France. “Mais de tous les produits que m’ont cités les joueurs, jamais ils ne m’ont donné le nom d’un produit dopant”, avait précisé Jean-Marcel Ferret, qui assuré par ailleurs que les Bleus étaient tous clean.

Un médecin condamné puis relaxé

En novembre 2004, un tribunal de Turin avait cependant condamné le médecin chef de la Juventus, Riccardo Agricola, à un an et dix mois de prison et à une interdiction d’exercer sa profession pour fraude sportive, utilisation abusive et dangereuse pour la santé de médicaments en dehors de toute justification thérapeutique et administration systématique et intensive d’érythropoïétine (EPO).

Mais le médecin avait été relaxé un an plus tard à cause d’un vice de forme, puisque ni l’usage de médicaments ni l’administration d’EPO n’étaient considérés comme du dopage entre 1994-1998. L’Italie n’a en effet commencé à lutter contre le dopage via une législation le pénalisant en 2000. Soit bien avant l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic au club… entre 2004 et 2006.

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