La Ligue 1 vacille avec Mediapro qui veut renégocier les droits de diffusion de la compétition. Et pour cause, les abonnements ne suivent pas.

C’est la crise en Ligue 1, Mediapro espère renégocier les droits audiovisuels et demande un délai de paiement à la LFP pour le versement qui devait avoir lieu en octobre.

Mais selon RTL, Mediapro serait loin des 1.5 millions d’abonnés espérés en fin de saison, avec seulement 278.000 abonnements depuis le lancement an août.


Mediapro avait via son président Jaume Roures lancé un pavé dans la mare en demande une renégoaciation: »Nous voulons rediscuter le contrat de cette saison. Elle est très affectée par le Covid, tout le monde le sait, car tout le monde souffre. »


Réponse de la LFP : « Suite aux articles de presse parus ce jour, la LFP confirme que Mediapro a demandé le 24 septembre 2020 un délai de paiement sur l’échéance des droits audiovisuels de Ligue 1 et de Ligue 2 en date du 5 octobre 2020. La LFP a signifié par courrier qu’elle refusait d’accorder un délai de paiement à Mediapro. La LFP a désormais pour priorité d’être en capacité d’assurer le paiement aux clubs de l’échéance en date du 17 octobre 2020. La LFP ne fera aucun autre commentaire ».

Face au blocage, le gouvernement a pris le dossier en urgence. La ministre des Sports Roxana Maracineanu soutient la LFP : « Aujourd’hui, il y a des engagements contractuels qui ont été pris entre un média, qui est arrivé sur le territoire français avec cette difficulté de créer une chaine de toute pièce et une Ligue qui a été mise à mal par un arrêt du championnat et une reprise difficile pour tout le monde ».

« Donc nous veillerons de très près au niveau du ministère des Sports et de l’État à ce que ce contrat soit respecté, que les engagements pris, soient maintenus (…). Quand des engagements contractuels sont pris, il s’agit de les respecter. »

De son côté, l’Elysée a réagi plus discrètement, dans L’Equipe. « L’État n’a pas à intervenir auprès d’un acteur privé, Mediapro, qui a pris son risque et est en relation contractuelle avec la Ligue”, explique l’Élysée au média sportif. “On veut bien essayer de rapprocher les points de vue. Mais l’attitude de Mediapro est franchement déplorable. Ce que l’on demande à Mediapro, ce n’est pas de la charité, c’est d’assumer des engagements contractuels. Il est évident que cela prend un peu de temps d’atteindre leur objectif final d’abonnés. Par définition, il doit y avoir pour eux un recours à la dette et l’investissement. C’était prévu et il n’y a donc aucune surprise. La Ligue et les clubs ne peuvent pas se permettre d’autoriser des rééchelonnements qui les priveraient de leur trésorerie. Ils ont besoin de ces traites des diffuseurs pour ne pas avoir recours à l’emprunt. D’autant qu’ils ont déjà souscrit des emprunts pour faire face à la crise du Covid. Ce serait trahir l’appel d’offres de revenir sur le prix que Mediapro doit payer »

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