Selon Mediapart, le président du PSG aurait versé une commission irrégulière à l’agent de Javier Pastore lors du transfert en 2011.
Selon les informations de Mediapart, Nasser Al-Khelaïfi et non le PSG, aurait, sur demande de l’émir du Qatar, versé une commission de deux millions d’euros à l’agent de Javier Pastore, lors du fameux transfert du joueur au PSG en 2011.
Mais cette opération est «contraire à la loi et la réglementation française», précise Mediapart. Un président ne peut pas verser directement de commission à un agent. Selon l’article L.222-17 du code du sport, seuls les joueurs et les clubs sont autorisés à payer un agent.
Ce paiement serait en lien avec la société Oryx QSI, société dans le collimateur de la justice avec des soupçons autour des Mondiaux d’athlétisme attribués au Qatar. NAK a été mis en examen il y a quelques mois pour soupçon de «corruption active» dans ce dossier.
L’avocat de NAK réplique
Selon Mediapart, Al-Khelaïfi aurait déclaré au juge d’instruction Renaud van Ruymbeke ne pas avoir la signature d’Oryx QSI et donc ne pas pouvoir « engager la moindre dépense », comme l’explique L’Equipe.
Mais la lettre publiée par Mediapart, signée par Al-Khelaïfi, comporte un en-tête Oryx QSI et demande, outre le versement de deux millions d’euros à l’agent de Pastore, le paiement de 200 000 dollars de « frais » à Oryx QSI. Ce qui viendrait mettre à mal la version du président du PSG.
Me Francis Szpiner a assuré lundi soir à L’Equipe qu’il y aurait des suites judiciaires. « Nous allons déposer plainte pour faux et usage de faux. Ce sont des méthodes inacceptables. Mediapart a refusé de nous le communiquer, soi-disant à cause du secret des sources, et ils le publient juste après.
« La déclaration de mon client est exacte. Nous donnons au juge des documents certifiés par les autorités qataries, à quelle date Nasser al-Khelaïfi a été dans cette société, à quelle date il n’y était pas, qui a le pouvoir et qui est actionnaire. Il n’a jamais eu la possibilité de faire le virement et le seul document qui contredise sa version est un faux ».