L’Equipe accorde une large place au dossier Ben Arfa ce jeudi.
Cela fait maintenant plus de huit mois qu’Hatem Ben Arfa n’a plus porté le maillot du PSG. Et depuis cet été, il alterne les entraînements avec le groupe pro et la réservée. Le bras de fer qui l’oppose au club est étudié par la LFP, mais en attendant, Ben Arfa ne joue pas. Et ne rejouera plus avec le PSG.
Dans L’Equipe, Fabien Onteniente, réalisateur, rapporte un épisode lors PSG-Barça. « Il faisait genre tout va bien, mais je le sentais crispé. Là, il a pris un coca et le verre à pied qu’il tenait s’est brisé dans sa main. Il ne s’est pas blessé, mais ça m’a bouleversé. C’était un instant très intense qui révélait toute sa tension intérieure depuis sa mise au placard. Il n’a rien dit. »
Le clan Ben Arfa assure que sa mise à l’écart définitive remonte au 8 avril dernier. L’émir du Qatar est au Camp des Loges, avec d’al-Khelaïfi. « De ce que je sais, Hatem a dit à l’émir sous forme de boutade : « Je suis content de vous voir car j’ai plus de mal à parler avec mon président ! », rapporte son avocat, dans L’Equipe.
Un épisode confirmé par une « source anonyme » à L’Equipe: « Hatem lui dit, en rigolant : J’arrive plus facilement à vous parler qu’à joindre Nasser… lui, j’essaie toute l’année de le contacter et il ne me répond pas !… Il l’a dit sur le ton de la rigolade, mais les Qatariens n’ont pas le même humour que nous. Pour eux, tu ne dois pas mettre un employé en porte-à-faux devant son boss. Le président l’a mal pris et Hatem l’a senti car Nasser lui a fait un regard très noir ».
Le PSG a toujours démenti cette version, mais depuis ce fameux 8 avril, Ben Arfa n’a plus reporté le maillot du PSG. Michel Ouazine, agent de Ben Arfa, raconte dans L’Equipe une rencontre avec Antero Henrique, directeur sportif du PSG. Le Portugais leur aurait dit : « Hatem n’est pas un joueur fait pour le PSG. Paris, c’est un grand club. Il n’a pas sa place ici », selon Me. Bertrand, avocat de Ben Arfa.
Puis il ajoute : « On veut qu’Hatem parte. C’est une décision du club » explique Me. Bertrand à nos confrères de L’Équipe. « Ils espéraient qu’Hatem allait craquer sous la pression de tous ceux qui lui disent qu’un joueur qui ne joue pas est un joueur mort. Quand on lui a rétorqué qu’Hatem n’irait jamais en Turquie, Henrique nous a dit : « J’ai bien noté votre position… je vais lui trouver un grand club ». Je l’ai revu un mois et demi après, il ne s’était rien passé », conclut l’avocat.